L’album « This is acting » , sorti en 2016, rassemble une compilation des râteaux que Sia a récoltés en proposant des chansons à des méga-stars internationales. Onze des douze titres de l’album avaient été écrits et composés par l’australienne déjantée pour des chanteuses comme Adele, Rihanna, Katy Perry ou Demi Lovato, mais elles les ont refusées (c’est Shakira qui a dédaigné « Move your body » ). Au vu du succès que Sia a obtenu en les chantant elles-mêmes, peut-être que telle ou telle s’en mord un peu les doigts.
Quoi qu’il en soit, la genèse très spéciale de cet album explique pourquoi certains trouvent qu’il est fait de bric et de broc. Si on ne l’apprécie pas, on a une explication toute trouvée: « Si même Rihanna n’en a pas voulu… »
Personnellement je n’ai pas écouté « This is acting » en entier, mais seulement quelques morceaux que je trouve très plaisants, notamment « Cheap thrills » et « Move your body » , redoutables machines à faire danser.
Il m’arrive assez souvent de trouver des titres de dance meilleurs dans leur version remixée. C’est par exemple le cas pour cette chanson, dont j’ai découvert l’original il n’y a pas très longtemps, avec un peu de déception: la boîte à rythme est un peu trop présente et froide à mon goût, et puis je n’aime pas spécialement la façon dont la voix de Sia est enregistrée, comme si elle était lointaine et assourdie.
Le DJ Alan Walker, par lequel ma fille Aurore a découvert l’électro, en a proposé un remix que je trouve bien plus entraînant. En particulier, le passage instrumental qui démarre à 1’10 et qui revient à 2’44, dépote fort. Ce n’est pas franchement subtil, mais sacrément efficace pour lever ses fesses du canapé un samedi soir.
« And can’t you see it’s you I’m watching
I am hot for you in every way
(…)
Your body’s poetry, speak to me
Won’t you let me be your rhythm tonight ?
Move your body, move your body
I wanna be your muse, use my music
and let me be your rhythm tonight
Move your body, move your body »