Quand j’étais ado, j’aimais beaucoup les tubes « héroïques » de U2, ceux que leurs fans hurlaient à pleins poumons dans des stades, avec une préférence pour « Sunday bloody sunday », « Gloria » et surtout « I will follow » (surtout dans la version électrisante du live « Under a blood red sky »).
Mais à cette époque-là déjà, je préférais des morceaux plus lents, voire les balades, comme par exemple « I still haven’t got what I’m looking for », « The unforgettable fire », « Bad » ou « Love is blindness » .
Plus le temps passe, plus je suis touché par le dépouillement, la simplicité, et plus c’est la seconde catégorie des chansons de U2 qui me plaît.
« October » l’incarne très bien: un piano, huit vers seulement, et un texte qui parle d’arbres qui se dénudent, de royaumes qui se construisent puis qui se défont, et de la vie qui va et qui continue malgré tout. Ça se rapproche plus du haïku mis en musique que du tube, et ça me va très bien.
« And kingdoms rise,
and kingdoms fall,
but you go on »