Claude Debussy – « Rêverie » (Samson François)

Claude Debussy a dit un jour que « La musique, c’est du rêve dont on écarte les voiles. Ce n’est même pas l’expression d’un sentiment, c’est le sentiment même. »

J’ai envie d’écrire: « Voilà, ma chronique d’aujourd’hui est écrite: il n’y a rien à ajouter. »

Mais il y aurait tant de choses à raconter sur cette pièce délicate et sensible…

Par exemple le fait que Claude Debussy lui-même en parlait avec un grand dédain. Un jour il a écrit à un éditeur qui venait d’en publier la partition: « Vous avez tort de faire paraître Rêverie. C’était une chose sans importance, faite très vite… En deux mots, c’est très mauvais. »

Si seulement tout le monde pouvait avoir assez de talent pour écrire des morceaux « très mauvais » comme celui-là!

En tous cas aujourd’hui, « Rêverie » est l’une des œuvres les plus connues de Debussy, et l’une des plus jouées, aussi bien par les pianistes amateurs que par les concertistes. De fait, c’est très facile d’accès (et paraît-il pas trop difficile à jouer, techniquement s’entend, parce que pour y mettre l’émotion qui convient c’est une autre histoire). C’est également bien moins riche, bien moins subtil et mystérieux que ses préludes… Mais quelle magnifique et plaisante mélodie!

Ici jouée par Samson François, par lequel j’ai découvert Debussy mais aussi Ravel et Chopin, « Rêverie » est l’une des œuvres que je propose d’écouter à celles et ceux de mes proches qui « n’aiment pas le classique » . Il est vraiment rare qu’elle ne déclenche pas un sourire de plaisir, pendant que leur esprit vagabonde en se laissant bercer par la musique…

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