Captain sensible – « Wot »

Quand ce morceau est sorti, en 1982, j’avais douze ans. Je ne savais pas de quoi ça parlait, ni dans quel genre musical on pouvait classer ce truc (à vrai dire je crois que je ne savais même pas ce qu’était un genre musical).

Je savais juste que ça me faisait marrer, ce look de dingo, cette démarche de taré, cette intro qui fait penser à la lente mise en branle d’une locomotive à vapeur, ce refrain improbable, ces choeurs féminins qui claquent des « Bang! » , cette façon tonitruante de balancer le « I said Wake uuuup » , et surtout, surtout, cette ligne de basse démentielle qui démarre à 0’38.

Avant de devenir Captain sensible, Raymond Burns a joué comme guitariste dans des groupes plus ou moins punk, en même temps qu’il faisait bouillir la marmite en travaillant dans le service d’entretien d’une salle de spectacle du Grand Londres, le Fairfield Halls. « Wot » l’a brutalement propulsé dans la lumière des projecteurs.

Après ce tube mondial, Raymond Burns n’a plus rien sorti qui ait l’esquisse de l’amorce de l’ombre du début d’un commencement de succès. « Wot » est l’archétype de ce que les anglo-saxons appellent un « one-hit wonder » , c’est-à-dire un succès sans lendemain, un « tube unique ». Mais avec ce morceau délirant, il a touché le jackpot jusqu’à la fin de ses jours.

Je suis content pour lui mais aussi pour moi, parce que bientôt 40 ans plus tard, « Wot » m’éclate toujours autant. Bang!

« I been to the east, I been to the west,

But the girls I like best are the ones undressed. »

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