« Le partage des joies, non des peines, fait l’ami » – c’est l’un des aphorismes de Friedrich Nietzsche que je préfère.
Des personnes qui savent exprimer leur compassion lorsque l’autre est dévasté par un grand malheur, il y en a beaucoup, et heureusement: dans ces moments-là c’est essentiel pour ne pas être noyé dans le chagrin.
Des personnes qui savent être attentives aux fêlures de l’autre, qui savent deviner quand l’autre est ébranlé par ce qui semble pourtant, de l’extérieur, un événement tout banal de la vie quotidienne…
Des personnes qui savent manifester leur empathie, sans banaliser, sans minimiser, sans intellectualiser, sans juger, sans conseiller, sans chercher à rassurer tout de suite, mais simplement en écoutant, en montrant qu’elles comprennent, qu’elles sont émues par ce que l’autre vit, qu’elles sont là s’il a besoin de se confier ou de pleurer un bon coup…
Des personnes comme ça, il y en a déjà beaucoup moins.
Quant aux personnes qui, en plus de tout ça, savent se réjouir du bonheur de l’autre de façon sincère et sans nuance, elles sont plus rares encore, et plus précieuses encore.
Des personnes comme celles-là, je sens qu’il y en a de plus en plus autour de moi, et c’est à elles que je pense quand je pense au doux mot d’amitié. Pour moi ce qui fait l’amitié, ce n’est pas le fait de se voir souvent, de passer de bons moments ensemble, et certainement pas d’avoir le fait des idées similaires: c’est avant tout le partage émotionnel, la capacité à donner accès à son monde intérieur et à être réellement intéressé par le monde intérieur de l’autre.
Des ami(e)s de ce calibre, j’en ai de plus en plus.
Il y a celles et ceux que je connais depuis peu de temps, et qui me donnent envie de plus de rencontres et d’échanges, parce que j’aime vraiment leur compagnie.
Il y a celle que j’ai appris à connaître pendant un bon millier d’heures de conversation sur Messenger, avant de la rencontrer enfin et de découvrir qu’elle est encore plus merveilleuse en vrai.
Et puis il y a un « vieil ami », très cher, que je connais depuis 35 ans maintenant, dont je sais le parcours de vie avec ses bonheurs et ses drames, qui connaît mes passions, mes fragilités, mes manies et mes défauts autant que je connais les siens, et aux côtés de qui j’ai du vivre bien plus que six mois si je cumule toutes les périodes que nous avons passées l’un chez l’autre.
Aujourd’hui c’est son anniversaire.
Je t’aime forfort Elric. À très vite 🙂