Le « Pie Jesu » , qui signifie littéralement « Doux Jésus » , est un texte liturgique inséré dans les messes de Requiem de beaucoup de compositeurs, dont Gabriel Fauré à la fin des années 1880.
Bien que je ne sois pas du tout croyant, je suis toujours très ému par cet air, que j’ai découvert dans la version de Carlo Maria Giulini, dans laquelle il est chanté par Kathleen Battle.
J’aime tellement ce Requiem de Fauré, inouï de beauté, de gravité et de paix, que j’en possède plusieurs versions.
C’est dans celle dirigée par le chef d’orchestre belge André Cluytens que se trouve ma version préférée du « Pie Jesu » , plus rapide, plus nerveuse, plus ample et plus intense que chez Giulini.
Selon les versions, la mélodie chantée de ce « Pue jesu » peut être confiée à une soprano, à un contre-ténor ou à un jeune garçon, dont les voix paraissent alors plus angéliques qu’humaines. Ici c’est la soprano Victoria de los Angeles qui offre une interprétation douce et belle, et qui par moments, notamment à partir de 0’46, devient carrément céleste au point de tutoyer les anges.