Avec cette chanson parue en 2000 sur son septième album, Étienne Daho évoque ce qui, après une trop longue période d’assoupissement et d’anesthésie du coeur et du corps, nous rend à nouveau vivant et vibrant (« Je reviens à la vie » ) – ce qui, en tous cas, nous permet de reprendre contact avec la petite flamme qui est toujours restée allumée en nous, mais que l’on a négligée et presque oubliée, et qui attendait impatiemment d’être ranimée: « Vois tout au fond de moi / ce brasier qui ne s’éteint pas. «
Comme sur le reste de ce disque, je suis un peu gêné par un texte assez plat et démonstratif. À mon goût ça manque cruellement de poésie, j’entends par là de sous-entendu, d’allusion, de métaphore, de mystère, de séduction… Certaines phrases sentent la devise adolescente (« La perfection pure n’a souvent pas de prix » ).
Malgré cette réserve, j’aime beaucoup cette chanson.
Pour la voix d’Étienne Daho, que l’on a souvent moquée mais qui est ici un atout, car elle lui permet de magnifier la douceur et la candeur, ces traits de caractère qui m’émeuvent tant.
Pour l’ampleur flamboyante et quasi cinématographique que prend la musique lors du refrain.
Et pour l’optimisme de son texte (« Cet irrépressible espoir » ), et pour l’envie ardente qu’il exprime de vivre des jours qui comptent vraiment, des jours intenses, joyeux et paisibles, des jours qui rendent la vie plus désirable.
« Que vive la flamme, que vive la flamme!
Pour à nouveau prendre feu et brûler jusqu’au bout »