Comme ces deux dernières années, une famille de perdrix rouges a élu domicile chez moi
Je les vois plusieurs fois par semaine, mais la plupart du temps c’est au moment où elles s’envolent sous mon nez, avec 4 ou 5 jeunes.
Parfois elles furètent sous les hortensias, sous la haie, sous le cornouiller, ou bien elles se cachent dans les herbes folles et les carottes sauvages du verger. Un jour l’une d’elles est restée immobile pendant 30 secondes à un mètre de moi, jusqu’à ce que je m’éloigne délicatement, en lui parlant comme je l’aurais fait à un enfant (quand elles se sentent en danger, les perdrix choisissent d’abord l’immobilité, puis la fuite).
Ce matin j’ai surpris toute la famille autour de l’un des rhododendrons, sur de grosses pierres de Saint-Yrieix extraites du sol que j’ai entreposées là pour en faire des pas japonais. À seulement 6 mètres de la porte fenêtre de la cuisine
Soudain la chouette chevêche s’est mise à glapir depuis le sommet de la grange, et tout le monde s’est réfugié sous le rhododendron, sauf un adulte pour surveiller le danger.
Plusieurs minutes d’observation et de photos, pendant un quart d’heure. Elles ont l’air de se sentir bien ici, en sécurité. J’ai beaucoup de travail dehors, mais j’ose à peine sortir de peur de les faire fuir (cela dit elles reviennent toujours )
En m’installant à la campagne, l’une des principales choses que je voulais, c’était laisser le vivant respirer, multiplier les niches écologiques, et accueillir le sauvage plutôt que de lutter contre lui en fondant en permanence. Je n’ai pas beaucoup de présence humaine, mais les animaux visitent le lieu, s’installent et se reproduisent.
Ces familles de perdrix font partie de mes plus belles récompenses.


