Le titre de ce morceau, que l’on peut traduire par « Si ça ne swingue pas, ça ne signifie/vaut pas grand-chose », est à l’origine une phrase que le trompettiste de Duke Ellington, Bubber Miley, répétait souvent, au point que c’était devenu pour lui une sorte de devise personnelle. Lorsque le Duke a composé cette chanson en 1931, il a pensé à la baptiser par cette formule, car la composition était presque archétypale de ce qu’est le swing.
Avec le temps, c’est devenu non seulement l’un des standards plus connus de Duke Ellington, avec notamment son célèbre refrain chanté en scat (« Duh-wah-du-wah-du-wah-du-wah-du »), mais carrément un manifeste de « l’ère du swing », celle des grands orchestres (les fameux « big bands »). Ce n’est pas le genre de jazz que je préfère, mais j’aime quand même beaucoup la joie et la liberté qui se dégagent de cette musique, notamment dans cette interprétation sautillante.