L’abricotier de Pologne que j’ai planté à Noël 2019 n’avait donné que 5 fruits en 2023, mais aucun en 2022 et 2024, à chaque fois à cause du gel tardif.
Cette année, l’arbre a pris une belle taille (il dépasse largement les 3 mètres, contre environ 50 centimètres à sa plantation, et au pied son diamètre atteint les 10 centimètres), et je viens de compter au moins 36 beaux abricots sur l’ensemble de ses branches. Je sais déjà que je ne les mangerai pas tous, en tous cas pas tous en entier, un peu à cause des oublis de récolte (pour ça je viens d’arracher l’herbe en dessous afin de repérer facilement les fruits tombés), et beaucoup à cause des fourmis, des perce-oreilles, des guêpes ou des frelons, qui se servent en creusant les fruits, au point de les nettoyer totalement jusqu’au noyau si on les laisse faire. Il faudra donc que je pense à passer régulièrement pour récolter les fruits au fur et à mesure qu’ils mûriront.
En tous cas le peu des fruits que j’ai mangés de cet abricotier sont succulents, fondants et sucrés. Je viens de manger un abricot tombé (enfin 3 quarts d’abricot tombé, pour le quart restant on va dire que ce sera ma contribution à la troisième éthique de la permaculture, « redistribuer les surplus »): c’était un délice.
Ces fruits n’ont pas un calibre standard, et ils sont un peu biscornus et marqués. Ce serait impossible de les vendre au marché, mais ce n’est pas dans mes plans (parfois le monde est bien fait). Peut-être qu’un jour j’en aurai assez pour faire de la confiture? Cette année en tous cas, ils feront mon bonheur en dessert, et je m’en contenterai bien.
J’ajoute qu’au-delà du goût, croquer dans un abricot mûr à point que l’on vient de cueillir sur un arbre qu’on a soi-même planté, je dois dire que c’est un bon kif, et aussi une grande fierté…
Cet hiver j’avais planté un deuxième abricotier de Pologne, mais il a été brisé net au point de greffe pendant un coup de vent. A l’automne je sais déjà que j’en planterai un nouveau… et même plusieurs!

